Après les deux soirées organisées par l’ACLE Lille en présentiel et par l’URAFA Hauts-de-France pour l’Europe sous forme de visio-conférence sur le sujet :
Du Traité de l’Elysée au Traité d’Aix-la-Chapelle – Nos expériences franco-allemandes personnelles !
nous nous sommes dits qu‘il serait peut-être intéressant de raconter notre histoire franco-allemande personnelle.
Nous publierons ces histoires sur notre blog et notre page Facebook à intervalles irréguliers.
Vous avez envie de raconter votre histoire franco-allemande personnelle ? Contactez-nous et faites-nous parvenir un petit article décrivant votre histoire personnelle franco-allemande, ainsi qu’une ou deux photos.
Aujourd’hui c’est Cécile qui a la parole pour nous parler de son histoire franco-allemande personnelle.
Mon expérience d'infirmière de bloc en RFA
En 1983, je suis jeune diplômée infirmière et après avoir hésité puis renoncé à des études d'allemand, je me dis que tout n est pas perdu et qu'avec un diplôme européen d'IDE (infirmière diplômée d état) je peux envisager d'aller travailler en Allemagne et ainsi pratiquer cette langue que j'affectionne depuis que je l'ai choisi en 6ème en LV1.
En effet, bonne surprise pour moi, mon diplôme d'infirmière est reconnu européen depuis 1982, depuis le passage d'études en 3 ans en 1979.
Forte de ce constat, je suis consciente que mon niveau d'allemand, certes très bon en terminale, ne me permet toutefois pas de postuler en toute sérénité pour un emploi d'infirmière en Allemagne.
C est en recherchant comment améliorer mes connaissances que je suis arrivée jusqu’à l'OFAJ et à leurs propositions de stages linguistiques pour professionnels.
Le coût de 2 mois de stage étant relativement élevé pour une jeune infirmière débutante sans économie, je me suis « demenée » pour obtenir une bourse de l'OFAJ, et les 7000 Francs accordés à l'issue de ma demande âprement argumentée m'ont permis de suivre à la Carl Duisberg Gesellschaft de Köln un stage de langue de 2 mois, au milieu de jeunes professionnels venus du monde entier. Quelle merveilleuse expérience ce fut pour moi de côtoyer aussi bien de jeunes chinois que des finlandais....en 1983, Erasmus n existait pas encore et ces occasions d'échanges multiculturels étaient rarissimes..surtout pour une jeune infirmière …..
La demande d'infirmières en 1983 était aussi forte en Allemagne qu en France ..et oui, déjà en 1983, on manquait d'infirmières, le problème n est pas nouveau, ni propre à la France.
C est par hasard, que lors de ce stage de 2 mois, on m'a montré dans le journal local une petite annonce pour une recherche d'infirmière dans un hôpital proche de Köln. L embauche fut rapide, mon diplôme français, non traduit, étant immédiatement validé, j'ai pris mes fonctions d'infirmière de bloc à l'hôpital de Bedburg dès la fin de mon stage de langue avec l'OFAJ.
J'ai alors vécu 2 très belles années en Allemagne, de 1983 à 1985, avec un statut professionnel confortable et une paie équivalente à celui d'une infirmière allemande …
Alors qu'on était encore loin de la création de l'Europe et des avantages qui seraient offerts plus tard aux étudiants des pays européens, avec des reconnaissances de diplômes, j'ai bénéficie dès 1983 d'une belle expérience européenne grâce a un « simple » diplôme d infirmière et d'un goût très fort pour cette belle langue allemande ….
Cécile Fayolle
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