Le 22 janvier 1963, Charles De Gaulle, président de la République française, et Konrad Adenauer, chancelier de la République fédérale d'Allemagne, signaient au Palais de l'Élysée à Paris le traité d'amitié franco-allemand.
Celui-ci scellait définitivement la réconciliation entre le peuple français et le peuple allemand et nombre de jumelages sont issus de ce traité. Ceux-ci ont permis de nouer des relations très profondes entre les citoyens des deux pays. Cela n'a pu se faire que grâce à un infatigable travail de mémoire réalisé sur les aspects particulièrement douloureux de cette période de notre histoire commune.
Parmi ceux-ci, les enfants conçus par des femmes françaises et des soldats allemands durant l'occupation ont souffert pendant de nombreuses années après-guerre de l'incompréhension de leurs concitoyens.
Dans le cadre du 50ème anniversaire du jumelage avec la ville de Werne et à l'occasion de la Journée franco-allemande du 22 janvier 2017, le Comité de jumelage et la Ville de Bailleul vous proposent de venir écouter le témoignage de l'un de ces "enfants de la guerre" :
"Mein Vater war ein deutscher Soldat"
par Francis Boulouart
Jeudi 19 janvier 2017 à 20h Salle du Marais – Ferme de la Hulotte 278 rue de Lille – 59270 Bailleul (entrée gratuite tout public)
Francis Boulouart est né sous l'occupation en 1943. Sa mère était française et son père un soldat allemand de la Wehrmacht.
Il raconte son histoire, celle de 200 000 "enfants de boche" montrés du doigt, rejetés, humiliés,... Innocents enfants de l'amour, ils ont dû porter le poids du crime nazi, parfois sans le savoir, sans comprendre pourquoi ils étaient mis au ban leur famille, de leur classe, de leur village.
En 2009, l'Allemagne leur a accordé la double nationalité et, par là-même, à défaut d'un père souvent resté inconnu, une paternité symbolique. Ce drame est longtemps resté méconnu, voire inconnu.