Avant l’assemblée générale de l’URAFA, le 22 octobre à Airaines, un petit groupe de personnes s’est retrouvé au cimetière militaire allemand de Bourdon, immense nécropole où reposent les corps de 22216 soldats tombés durant la seconde Guerre Mondiale dans différents endroits du nord de la France et rassemblés en ce lieu à partir de 1967.
Le site et l’atmosphère automnale se prêtaient bien au recueillement. Les cimetières militaires sont aussi faits pour que les visiteurs prennent conscience que toute guerre, de quelque côté que l’on se trouve, est synonyme de souffrance, de mort, de deuil et de chagrin.
La stèle n° 11/686 porte gravé le nom de Fritz Fuhrken, artiste peintre mort à Hesdin. Comme à tant d’autres, les deux guerres du 20ème siècle lui ont volé deux fois sa vie. La seconde l’a obligé à combattre des hommes dont il partageait les valeurs au nom d’une idéologie qu’il haïssait et il n’a pu supporter cet écartèlement. Une bougie et une plaque ont été déposées en sa mémoire. Son histoire peu banale et son nom méritent d’être mieux connus.
J&NFroissart